Titre : Journal d’une jeune fille mal dans son siècle
Auteur : Amélie Weiler
Edition établie par Nicolas Stoskopf, historien.
Editeur : La Nuée Bleue
Parution : 1994 (nombreuses rééditions depuis)
L’histoire vraie d’une « Madame Bovary »
En 1987, on redécouvre dans un grenier un journal magnifiquement écrit, tenu pendant quarante ans par Amélie Weiler, dont la plume enthousiaste et juvénile devient, au fil des rêves d’amour et d’émancipation brisés, incisive, poignante, sans complaisance pour la société bourgeoise des années 1840-1860.
4e de couverture (extrait)
Jeune fille de la bonne société strasbourgeoise, Amélie Weiler commence à rédiger son journal intime en 1840, à l’âge de dix-huit ans. Fêtes, concerts, excursions, faits divers, politique, vie de famille, lectures : elle raconte tout. Les pages défilent, les cahiers s’amoncellent, les années passent. Amélie reste célibataire, s’impatiente de ne pas trouver de statut digne de ses talents et finit, tous rêves brisés, par se placer comme gouvernante à Berlin. Mais elle continue à écrire, mordante, cynique, observatrice impitoyable, aiguisant son regard, épurant son style. Amélie écrit pour tenter de faire un roman d’une vie jugée trop peu romanesque. Un véritable écrivain se révèle dans ces cahiers inédits.
Commentaire
Le journal d’Amélie, c’est tout le XIXe siècle, avec les bals des débutantes dans les salons, les tâches ménagères qui rythment le quotidien des femmes, le grand nettoyage de printemps, le marché de Noël, en passant par les rendez-vous chez les couturières, l’ouverture des premières lignes de chemins de fer, les escapades dominicales, le jeux d’œillades avec un beau sculpteur de renom, les visites princières à Strasbourg, et puis, à la fin, la vie d’une vieille fille devenue gouvernante en Prusse.
Amélie Weiler est le pendant réel des grands personnages féminins de la littérature du XIXe, comme Jane Eyre et Emma Bovary. C’est une figure romantique au cœur révolté, au destin contraint et contristé par les mœurs de son siècle et de son milieu social. Sa vie ressemble à celles des grandes figures chez Balzac, Zola, Hugo, Musset, Tchekhov, Maupassant…
Citation
« L’histoire tragique d’une femme à la recherche de sa liberté. Un vrai roman de Balzac, mais vécu ! » L’universitaire Philippe Lejeune, spécialiste français des journaux intimes, dans sa préface.