François Nakatala est prêtre de la communauté de paroisse du Steinacker depuis le 16 septembre 2011.Il succède à Albert Nouati qui vient de passer 6 années dans cette paroisse :
https://wangen.forumactif.com/t155-albert-nouati-cure-de-la-communaute-de-paroisses-de-westhoffen-traenheim-dangolsheim-wangen-flexbourg-balbronn?highlight=nouatiOriginaire de la République Démocratique du Congo, François Nakatala devrait officier à la communauté de paroisses du Steinacker les cinq années à venir.. Photo DNA
« L’usage de la liberté personnelle au service de la communauté humaine. L’enseignement moral de la constitution Gaudium et Spes » : tel est le sujet de thèse de François Nakatala.
Que les novices en théologie se rassurent, il s’explique : « Je m’interroge sur la notion de liberté. Est-ce qu’être libre, c’est bafouer la liberté des autres ? La liberté est-elle, telle qu’on la considère souvent, la licence de faire tout ce que l’on souhaite, quand on le souhaite ? ».
Cette réflexion générale sur la liberté, qui s’appuie en partie sur le Concile de Vatican II (mais aussi sur Sartre ou Kant), n’a rien d’un travail purement conceptuel et déconnecté du réel. Bien au contraire. Le prêtre, qui se définit volontiers comme « thésard », a la volonté d’inscrire sa réflexion dans la société africaine et ses dysfonctionnements. « Du mauvais usage de la liberté dépend le mauvais usage du pouvoir en Afrique », estime-t-il.
« Faire de l’Église un lieu compétitif »S’il est étudiant à l’université de Strasbourg depuis la rentrée, après un passage de deux ans à l’Institut catholique de Paris, François Nakatala n’en reste pas moins prêtre. Une vocation qu’il dit tenir de sa « jeune enfance » et pour laquelle il a suivi un long cursus dans son pays d’origine, la République Démocratique du Congo.
À l’école chez les Jésuites, puis séminariste pendant dix ans -après un bref passage à l’université, où il a étudié la psychologie du travail-, François Nakatala a occupé les positions de vicaire, directeur des études et directeur spirituel du séminaire et assistant à l’Université catholique du Congo.
Un palmarès impressionnant qui n’entame en rien la modestie de ce prêtre plein de projets pour la communauté de paroisses du Steinacker, où il officie maintenant depuis cinq mois.
Les Alsaciens, froids et renfermés sur eux-mêmes ? Le père Nakatala n’a pas échappé au cliché, avant son arrivée dans la région. Il a néanmoins eu le loisir de constater par lui-même qu’il en allait tout autrement.
« Dans une grande ville, l’attention n’est pas la même. Ici, les gens sont très accueillants et généreux. Je pense que nous nous sommes mutuellement adaptés les uns aux autres », raconte-t-il.
C’est au service de cette communauté que l’homme compte œuvrer les cinq années à venir, notamment en plaçant la vie de la communauté au cœur de la vie de la cité : « L’Église doit aussi être un lieu où les personnes se retrouvent, se rencontrent. Un lieu de convivialité. »
Dès que les températures le permettront, le père Nakatala compte organiser « un pot » à la fin de la messe : un moyen simple de retrouver et d’échanger avec les fidèles.
Autre préoccupation de François Nakatala : la jeunesse. Très engagé auprès des enfants congolais, pour lesquels il a créé une fondation, le prêtre a été pendant trois ans l’aumônier d’un groupe de jeunes à Kinshasa.
Dans les communes de Westhoffen, Traenheim, Dangolsheim, Wangen, Flexbourg et Balbronn, il souhaite « placer les jeunes au centre des célébrations » et faire de l’Église « un lieu compétitif ».Un projet d’envergure, qui passe aussi par la disponibilité à toute épreuve du prêtre. Très à l’écoute de ses fidèles, il est aussi toujours partant pour une partie de baby-foot ou pour partager une séance de cinéma dans son salon. C’est là, malgré des « journées bien chargées », qu’il trouve le temps de se détendre.
Dans sa collection de DVD, on trouve l’intégrale des films de Louis de Funès, dont il est « fan », confie-t-il dans un éclat de rire.
Moderne, brillant et ambitieux -tant dans sa carrière universitaire que pour les paroisses dont il s’occupe-, François Nakatala porte aussi à son actif humour et joie de vivre.
par Hélène David, publié le 16/02/2012 à 05:00
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